dimanche 11 mars 2018

Playlist d'écriture - Mars (1)

Bonsoir à tous!


Je sais que j'avais promis une note sur la création d'univers, mais ça ne sera pas pour ce soir... C'est un article qui va me demander un peu de temps, et en ce moment, avec la fin des correction du Passageur (à sortir aux Editions Lynks au mois de mai), je n'en ai pas eu beaucoup (de temps). 

Du coup, voici un tout petit article sur les playlist d’écriture. Enfin, mes playlists d'écriture, parce qu'on est un peu tous différents sur le sujet. 




Déjà, tout le monde n'arrive pas à écrire en musique. 
Chacun fait comme il le sens!


Je connais des potes auteurs et autrices qui sont incapables d'écrire en musique. Il leur faut le silence, ou les discussion de fond d'un bar bondé, ou le bourdonnement agréable d'une bibliothèque, qu'importe: surtout, pas de musique. 

Ce n'est pas mon cas. 

Depuis toujours, j'écris avec un casque et le fond musical qui va bien, surtout  destiné à mettre mon cerveau dans un état adéquat. Cependant, je ne peux pas non plus m'envoyer n'importe quoi pour écrire n'importe quel texte. Ce n'est pas comme ça que ça marche, ou en tout cas, pas pour moi. 

L'ami Lionel Davoust m'avait conseillé Focus@will pour travailler. J'ai essayé, mais sans succès.

Sur les bruits générés par le bouzing, mon cerveau reste en éveil, attentif, et me détourne du coup de mon travail, ce qui est le contraire du but recherché. A priori, Focus fonctionne pour beaucoup de gens, mais pas dans mon ressenti personnel. Vous trouverez tous les détails de la bestiole ici, dans le très bon article de Lionel, si d'aventure ça vous intéresse




Et parce qu'on parle de Lionel, vous gagnez une photo d'épaulard gratuite.



Donc, de la musique. Oui, mais pas n'importe quoi.

Le choix de ce que j'envoie dans les cages à miel est une étape importante du processus d'écriture chez moi et réserve parfois autant de surprise que l'écriture elle-même. Il m'arrive de changer de playlist en cours de roman, ou au contraire, d'en additionner, ou encore de tourner sur un seul morceau en boucle, mais la musique est l'un de mes instruments d'écriture, au même titre que mon clavier.

Très souvent, je dois connaître au préalable la musique que je prétends utiliser: si jamais les morceaux sont complètements nouveaux, le risque est de mettre mon cerveau en mode "contemplatif" au lieu de "en immersion". Et si le cerveau écoute la musique, il n'est pas en train de tricoter mon histoire pour moi. 

Ma musique doit être la bande son du film quand celle-ci se fait si discrète qu'on l'oublie, mais qu'elle porte les image. Elle doit être aussi évanescente, aussi facile à oublier. Le cerveau la connaît et la retrouve, comme une vieille amie. 

Et si tout va bien, si le mariage est réussi, au bout d'un moment, mettre la bande son en route suffit à déclencher le processus d'immersion et à me plonger dans cet état second où je ne l'entends plus, et où j'écris. 



Ne cherchez pas, c'est l'association musique + immersion
Vous voyez qu'il faut que je contrôle mon cerveau...
Si vous avez "Sous l'océan" dans la tête, je décline toute responsabilité. 


Ainsi, j'utilise principalement des bandes originales pour mon écriture. A une grosse exception près, toutes mes playlist d'écriture sont dépourvue de paroles, et sont des OST (original soundtracks) de films ou de jeux vidéos. Je travaille beaucoup avec des choses contemplatives, pour ne pas réveiller le cerveau pendant sa transe, et pour le côte "immersion". Mais comme des exemples parlent mieux...


Pour l'Architective, par exemple, deux OST se sont partagés l'écriture du roman. 

J'ai commencé avec Le Village de James Newton Howard. Le Village est une antichambre s'écriture, très utile pour démarrer, il me permet assez souvent de finir sur une OST plus raccord.






Et cette fois, ça n'a pas manqué:  je suis passé sur The Foutain, de Clint Mansell qui m'avait déjà plus que servi au cours de l'écriture du Cercle, le comics écrit pour Delcourt, et j'ai alterné entre les deux tout au long de l'écriture du roman, selon les moments et l'envie. 








Pour Passageur, qui sortira au mois de mai aux Editions Lynks, j'ai lancé la machine avec Ederlezi au cours de la réflexion, prise de note, découpage et synopsis. J'avais besoin de quelque chose de marqué, qui puisse générer une ambiance très forte. Ce morceau l'a permis.  






Puis pour l'écriture pure, j'ai fait tout le roman sur What remains of Edith Finch, OST d'un jeux vidéo contemplatif et décalé, qui était cette fois-ci donc sans paroles, et dont l'ambiance se prêtait extrêmement bien à celle du roman




Un troisième exemple?  Je vais relancer demain l'écriture d'Odyssée, mon projet jeunesse animalier, et pour celui-là, ma playlist est déjà sélectionnée depuis une éternité: il s'agit d'une compilation des morceaux contemplatifs de Skyrim, parfaits pour ce que je suis en train d'écrire. 






Bien sûr, il m'arrive de me tromper au moment de choisir ma musique, mais c'est comme choisir la bonne paire de chaussure pour une randonnée: si ça ne colle pas, on le sait dès les premiers kilomètres. Et dans ce cas là, je repars en chasse et essaie de trouver un truc qui colle davantage. 


Je ne suis pas obligée de choisir des OST de films ou de jeux auxquels j'ai joué: l'essentiel est que je les aies déjà écouté, ou entendu. Par exemple, j'écoute abondamment l'OST de Journey, un jeux vidéo culte que lequel je n'ai jamais mis les pieds. mais si un jour je dois me servir des morceaux de ce jeu, ce sera possible.

Je goûte donc beaucoup de musique au quotidien, pour ne pas hésiter à tester des choses quand je suis à la recherche d'une compagne d'écriture. Je suis assez adepte du défilé sur YouTube, qui me permet de découvrir de nouveaux morceaux et d'en récupérer les liens, pour plus tard. Une fois qu'un morceau se révèle être le bon, un simple "Lire en boucle" suffit à mon bonheur.

Souvent, je sais un peu ce que je cherche, parce que les ambiance musicales sont importantes et qu'on ne prend pas n'importe quoi. Je n'écrirai pas de la SF sur la BO du Seigneur des Anneaux, et d'une manière générale, je déconseille de choisir une OST de grosse fantasy épique pour écrire autre chose qu'une grosse fantasy épique. 





Oui, voilà, par exemple




Voilà! Pour moi, cette étape de recherche de la bonne musique fait partie de mon rituel d'autrice. Avant de lancer un nouveau projet, avant d'écrire le premier mot, je pars chasser la bande son du roman qui n'a pas encore été écrit.


Je vous mettrai systématiquement un extrait de bande son pour les futurs projets.

Bonne soirée!

Andoryss









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